Petit à petit (errance)

Avant de me lancer dans la bataille et de vous expliquer ce que j’ai changé concrètement dans « ma vie  pour faire ma part », je voulais écrire sur les dérives de ces changements parce que comme dirait l’autre « l’enfer est pavé de bonnes intention. »

 Quand on commence à vouloir changer son mode de vie, on est plein d’entrain, de belles convictions et d’autosatisfaction car ce que l’on est en train d’entreprendre nous semble bien.  Tel un justicier masqué, j’allais, arpentant le monde, muni de ma bonne volonté et de mon courage pour « changer tout ça ». Autant vous dire que Don Quichotte est un fanfaron en comparaison !  J’ai ainsi foncé tête baissée. Et me suis retrouvée dépitée face à mes erreurs… de nombreuses erreurs ! (bicause peut-être parce que Sancho Penza n’était pas à mes côtés, qui sait?)

Il faut dire pour ma défense que je ne comprendrais jamais pourquoi la nature humaine aime à profiter de la crédulité des gens (la mienne en l’occurence).  Et que chaque occasion est bonne à saisir. Surtout en ce moment car comme l’ont bien compris les industriels de toute part, il faut  vendre BIO et « GREEN » : avec toutes ces nouvelles prises de conscience, voici un marché juteux !

Ainsi est né le « GREEN MARKETING ». Dans GREEN MARKETING, il y a GREEN bien sûr mais  il y a surtout MARKETING.  Ce qui sous-entend, vous l’aurez compris: on va pouvoir (encore) se faire un bon paquet de fric sur votre dos et celui de la planète.

C’est ainsi que croyant faire des achats écoresponsables, je me suis retrouvée avec des produits pas vraiment GREEN mais très MARKETING….résultat  totalement contre-productif! 

A commencer par ma fameuse brosse à dents « BAMBOO » qui devait sauver la planète. Celle-ci a été produite en Chine (certainement dans des conditions d’emploi désastreuses) et a fait le tour de la planète (Chine, Canada, Europe) avant de se retrouver dans mon verre à dents….bilan carbone plutôt catastrophique….

Je vous invite à regarder cette vidéo qui illustre parfaitement mon propos : https://www.youtube.com/watch?time_continue=148&v=-lL68OqgC6w

 Les enseignes bio ne sont pas en reste concernant la surconsommation sous prétexte que c’est bio, écoresponsable et bon pour notre corps et accessoirement, pour les plus ambitieux, bon pour la planète.  Beaucoup des produits vendus dans ces magasins n’ont de bio et d’écolo que le look car quand on se met à lire les étiquettes de certains produits, on se rend  compte qu’ils ne sont pas les derniers à profiter de notre crédulité chérie: nous prenons pour acquis le packaging alors que celui-ci est dans la majorité des cas mensonger.  Et il ne faut pas confondre BIO et écoresponsable: de l’huile de palme bio? oui mais…… Du savon de marseille pas de Marseille et avec de l’huile de palme? (iraient-ils piquer les palmiers de Nice ces gredins de marseillais?!) Sans oublier que le suremballage des produits bio est tout aussi important que pour des produits « normaux » de la grande distribution. On en perd son latin? (Carpe diem?)

Il n’a pas pu vous échapper, non plus, que les grands groupes sont en train de surfer sur cette vague  avec leur éthique bien à eux et une bonne dose de désinformation chirurgicale.

Prendre le temps de décrypter toutes les étiquettes est chronophage, et les industriels l’ont bien compris.  Bien sûr, ils ne nous mentent pas car c’est écrit sur leurs produits (si, si, la tout en bas en minuscule euh…non pardon en petit,.. derrière, mais si là, vous ne voyez pas là je vous dis !!!! ah oui ! …mais, mais… je ne parle pas allemand….) Faire ses courses en lisant toutes les étiquettes est un projet au long court. 

D’ailleurs, en passant, savez ce que veut dire ce logo?

Logorondvert1

Si vous avez répondu: un emballage recyclabe!

Et bin… Pas du tout.

« Contrairement à ce que beaucoup croient, le rond formé de deux flèches ne signifie pas que le produit ou l’emballage est recyclable, mais simplement que l’entreprise qui le fabrique participe financièrement au tri sélectif. »

pour plus d’infos: https://www.davidgreyo.com/le-reyclage/

Vous commencez à saisir?

Je dois dire que pour ma part cette constance à « se faire avoir » à un goût très amer ; cela m’insupporte de plus en plus. Ce qui d’ailleurs a tendance à renforcer mon engagement.

Comme je vous le disais dans mon dernier article, le retour du bon sens est devenu fondamental.  Bien se renseigner, s’informer continuellement est un acte essentiel.

Faire sa part comme je l’entends c’est mettre en place le bon sens dans tous les actes du quotidien.  Se désintoxiquer d’un fonctionnement suicidaire au long court, qui a fait de nous des consommateurs et non plus des humains à part entière.  Revenir à un essentiel plus enrichissant et dire stop à l’infantilisation dans lequel nous a plongé le consumérisme. 

J’aimerais tellement que la nature humaine arrête de profiter de la naïveté de ses congénères (qui ont envie de bien faire) pour s’en mettre plein les poches; oui, bon, ben on ne se refait pas : utopiste je suis, utopiste je resterai…

Bref, tout cela pour vous dire que le chemin est long.  Quand je parlais de changements radicaux, je ne croyais pas si bien dire !

Ma trop grande volonté de bien faire, m’a envoyée droit dans le mur et m’a fait faire des erreurs.  Me voici aguerrie…et si mon expérience peut  servir, je la partage avec plaisir sans idée mercantile et encore moins cette obsession saugrenue qui fait vivre les grands groupes : «de profiter des autres ».

Si cela vous intéresse, je peux vous mettre le fruit de mes recherches concernant une consommation écoresponsable en accord avec le respect de l’humain et de la planète.  Je ne ferai pas une liste d’articles ; je vous orienterai vers des blogs de personnes qui ont une vraie vision éthique (à mon sens).  Je n’écris ces lignes que pour partager mon expérience.  D’autres personnes plus engagées et plus informées que moi (je ne suis qu’un disciple et non  le maître) sauront vous informer et vous diriger bien mieux que moi. 

 Après ce deuxième pavé post-rentrée, je vous souhaite une très belle journée.